Les jeux vidéo au cinéma

Affiche allemande de Silent Hill : Revelation
Cette  semaine sort sur les écrans Silent Hill : Revelation 3D.

Dans cette suite du film de Christophe Gans, Heather Mason et Vincent, deux jeunes amis, se retrouvent plongés dans les brumes et l'horreur de Silent Hill. Heather découvrira par la même occasion qu'elle n'est pas celle qu'elle croyait être.

Du premier volet, Sean Bean, Radha Mitchell et Déborah Kara Hunger reprennent du service. Samuel Hadida assure toujours la production, mais Christophe Gans est absent à la réalisation, laissant la place à Michael J Bassett (Solomon Kane)





Dans le future, on annonce un nouveau Resident Evil et une adaptation de Need for Speed (dont la sortie est déjà prévue pour 7 février 2014). En attendant, l'occasion pour moi de rappeler toutes (ou presque) les adaptations filmiques de jeux vidéo depuis ces 20 dernières années. 

Super Mario Bros
Super Mario Bros (1993) - Première adaptation de jeu vidéo. Et première déception, malgré un casting impeccable, et des moyens mis en œuvre.

Street Fighter
Street Fighter (1994) - Nouvelle déception pour les fans, avec un film qui ne respecte pas du tout les personnages du jeu, ni son côté fantastique, mais faisant la part belle à Jean Claude Van Damme, alors en pleine gloire. Ce sera aussi la dernière apparition à l'écran du regretté Raul Julia. Quinze ans plus tard sortira un reboot de la franchise, qui réussira l'exploit d'être encore moins respectueux du jeu. En France, Street Fighter : Legend of Shun-Li, sort directement en dvd. 

Double Dragon
Double Dragon (1994) - Nouvelle injure pour les fans, et nouvelle déception critique et public. Le film attire tout de même l'attention sur un jeune comédien qui monte, Mark Dacascos (Crying freeman).

Mortal Kombat
Mortal Kombat (1995) - Plus respectueux que Street Fighter, notamment dans le côté fantastique, mais toujours décevant pour les fans. Christophe Lambert confirme son statut d'acteur incontournable des nanars. Paul Anderson signe là sa première adaptation de jeu, mais malheureusement pas sa dernière. Le film aura une suite deux ans plus tard, et une série TV.

Wing Commander
Wing commander (1999) - Un classique des jeux d'arcade, réalisé par le réalisateur du jeu-même, qui ne deviendra malheureusement pas un classique de SF, la faute à un scénario faible, des décors en carton-pâte, et des effets spéciaux très en-dessous des possibilités de l'époque. Instantanément kitch.

Tomb Raider
Tomb Raider (2001) - Le film qui a révélé Angelina Jolie au grand publique. Également au casting, un anglais qui se fait remarquer : Daniel Craig, futur James Bond. Et aussi le film qui lancera Angelina Jolie dans son engagement humanitaire. Rien que pour ça, on dit merci. Sinon, le film est juste un sous-Indiana Jones au féminin. Ni plus, ni moins. Un an plus tard sortira une suite, un peu plus médiocre que le premier.

Final Fantasy
Final Fantasy (2001) - Premier film en images de synthèse photoréaliste. Pour l'époque, c'était pas mal, malgré des personnages inexpressifs, et un scénario bancal. Après une première heure bien construite, le film se termine comme un sauve-qui-peut-la-mort, avec une fin vaguement mystique. Bien que très éloigné de l'univers du jeu (le film est ancré dans la SF, sur Terre), le film recueille de bonnes critiques, et plait aux fans, mais est un échec retentissant, au point de provoquer la faillite de Square.

Resident Evil
Resident Evil (2002) - Celui qui était derrière Mortal Kombat revient et signe une nouvelle trahison. Cependant, ce film est le seul qui réussira à lancer une franchise (5 films sortis au cinéma, un 6eme déjà en préparation), avec les comédiens qui ne changent pas d'un film à l'autre. Dans le genre, un exploit.

House of the dead
House of the dead (2003) - Très, très libre adaptation du jeu éponyme. Les fans crient au scandale. Le réalisateur, Uwe Boll, réalise sa première adaptation ciné de jeu, mais commettra par la suite d'autres impairs. Neuf ans plus tard sortira une suite, qui aura autant de mérites que le premier.

Autoroute racer
Autoroute racer (2004) - Adaptation sur le mode de la comédie du jeu Paris-Marseille racing. Le film est un vague mélange de Fast and furious et de Taxi. C'est dire sur sa qualité.

Bloodrayne
Bloodrayne (2005) - Une adaptation qui se révèle être un prequel au jeu (l'intrigue a lieu deux cents ans avant le jeu). Deuxième adaptation de jeu pour Uwe Boll, et deuxième plantage. En France, le film sortira trois ans plus tard, directement en dvd.

Doom
Doom (2005) - Qu'allait donner l'adaptation du premier FPS (First Person Shooting - Tire à la première personne) de l'Histoire des jeux? Un banal film commando SF! Un seul plan reprendra le principe du shoot à la première personne. Karl Urban et Dwayne Johnson s'en sortent plutôt bien dans leur rôle.

Alone in the dark
Alone in the dark (2005) - Curieusement, ce film est adapté du quatrième épisode de la saga plutôt que du premier. C'est tellement mauvais qu'en France, il sort directement en dvd. Christian Slater s'engage sur la voie des direct-to-dvd. Une suite sortira quatre ans plus tard, à nouveau directement en dvd.

Silent hill
Silent hill (2006) - Première adaptation française, et premier succès critique et publique. Les fans ont menacé de mort le réalisateur durant la préparation, avant de se raviser en voyant le résultat. C'est beau, terrifiant, cinématographique, et très proche de la franchise. Une réussite.

Dead or alive
Dead or alive (2006) - Adaptation qui reprend le principe du jeu (des filles en petites tenues qui se bastonnent sur un ring). C'est léger, mais le jeu ne volait pas haut non  plus. Pas déplaisant à regarder, mais pas inoubliable.

Forbidden siren
Forbidden Siren (2006) - Plutôt qu'une adaptation du jeu, ce film est un prequel au second opus de la franchise. Là où le jeu faisait appel à la culture japonaise et son rapport aux esprits et au surnaturel, le film est juste une aventure horrifique, loin de la densité du jeu. Dommage, car ça aurait pu atteindre des sommets.

Like a dragon
Like a dragon (2007) - Adaptation du jeu Yakusa, sorti deux ans plus tôt, par le grand Takashi Miike. Entre scénario sans queue ni tête, dialogues peu inspirés et acteurs cabotinant à souhait, on se demande comment le réalisateur de Crows Zero a pu se planter de façon aussi magistrale.

Postal
Postal (2007) - Réalisé par Uwe Boll, ce nouveau ratage ne sort que dans deux pays en salle. Inutile de dire que fans et critiques crient leur mécontentement à l'unisson.

Hitman
Hitman (2007) - Seconde adaptation française d'un jeu, qui malheureusement ne confirme pas l'exception culturelle.Le film recycle des images non utilisées de la série Dark Angel, et ne respecte pas le principe phare du jeu (des assassinats en toute discrétion). Le personnage principal change aussi, exit les manipulations génétiques. L'intrigue inclut une enquête policière, une histoire de services secrets et une histoire d'amour. En somme, un banal film d'action, vite vu et vite oublié.

Max Payne
Max Payne (2008) - Si l'ambiance est respectée (une ville sous la neige), elle n'arrive jamais à se détacher de celle de Sin City, sorti quatre ans plus tôt. Les critiques parlent de nanar. Les fans dénoncent un film hors sujet.

Far Cry
Far Cry (2008) - Il s'agit là d'un film paradoxale : l'intrigue est très, très proche de celle du jeu, mais alors que le joueur était plongé dans un état de stress intense, le spectateur est en proie à un ennui profond. Ça ressemble plus à un téléfilm vaguement SF fauché qu'à un vrai film d'action, les scènes explosives étant assez molles. Uwe Boll assure la réalisation, et les critiques se félicitent d'avoir trouver le nouveau Ed Wood (véridique).

Tekken
Tekken (2010) - Adaptation très libre de la franchise, au point que son créateur désavouera le film. Plusieurs personnages manquent à l'appel, et ceux qui sont présents sont remaniés en profondeur. Très sérieux échec critique et publique. Peut être la pire adaptation à ce jour.

Prince of Persia
Prince of Persia (2010) - Une adaptation assez libre de la franchise, mais qui saura trouver son public, les fans appréciant assez bien l'intrigue, les scènes d'action et l'ambiance général. Le charme des acteurs (Jake Gyllenhaal et Gemma Arterton) y est pour beaucoup.

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Silent Hill : Révélation 3D

Réalisé par Michael J. Basset (Solomon Kane, La tranchée)

Avec
Adelaide Clemens (Lie to me)
Kit Harington (Le trone de fer)
Sean Bean (Le trone de fer, Le seigneur des anneaux, Goldeneye)
Radha Michell (Clones, Silent Hill, Pitch Black)
Carrie Ann Moss (Matrix, Memento, Snow cake)
Malcolm Mc Dowell (Le livre d'Eli, Halloween, The artist)
Deborah Kara Unger (Crash, Silent Hill, Thirteen)

Sortie en France le 28 novembre 2012

Ces nouveautés qu'on a déjà vu ailleurs

Comme vous le savez, je parcours régulièrement la presse, à lire pas mal d'articles sur les effets spéciaux, et je viens de tomber sur un article parue cet été, et qui a particulièrement retenu mon attention, concernant M. Douglas Trumbull. 

Douglas Trumbull

Ce génial créateur d'effets spéciaux a collaboré, entre autres, à 2001 l'odyssée de l'espace, Rencontre du 3eme type, Star Trek 2, Blade Runner... et avait réalisé le génialisme et pourtant méconnu Silent Running, ainsi que Brainstorm.

Cet article donc affirme que lors de sa participation au film Tree of life de Terrence Malick, il avait CRÉÉ une nouvelle façon de représenter l'espace, en filmant de très près des réactions chimiques, au profit d'images de synthèse, devenues trop courantes. COMMENT? Est-ce qu'il serait trop demander aux journalistes de faire correctement leur boulot, et de ne pas écrire des idioties pareils?

Tree of life

Ce procédé, qui consiste à filmer de près des réactions chimiques, a été inventé pour le film très sous estimé The Fountain de Darren Aronofsky. Le superviseur effets spéciaux était tout simplement parti du constat que les lois de la physique et de la chimie étaient les mêmes partout, que ce soit dans l'espace ou sur Terre. Du coup, il a filmé en macro des enzymes qui réagissaient à d'autres dans une boîte de Petri, tout simplement. Voilà l'origine de ce procédé, utilisé pour la première fois dans un film sorti en 2006 (mais en préparation depuis plusieurs années).

The Fountain
Ce serait bien si les journalistes pouvaient vraiment se renseigner avant.

J'avais déjà eu ce sentiment à la fin des années 90, quand le film Matrix des frères Wachowski sortait en salle. A l'époque, on pouvait lire dans la presse que les réalisateurs avaient "inventé" le bullet-time (dans les bonus du dvd, c'est le créateur des sfx John Gaeta qui s'attribuait le mérite). Une petite recherche avant aurait permis de savoir que le procédé avait été inventé en 1995 (soit 4 ans avant la sortie du film) par le français Emmanuel Carlier dans son court métrage Temps mort (avec Vanessa Paradis, Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro..). Ensuite, il y eut quelques autres utilisations, notamment dans le clip Push it de Garbage, avant sa première utilisation au cinéma, et d'une façon beaucoup plus diégétique, dans le film Perdu dans l'espace de Stephen Hopkins.

Temps mort - Making of

Quelques années plus tard, lors de la sortie du film Avatar de James Cameron, j'eus la même désagréable réaction quand je lisais que James Cameron utilisait pour la première fois la performance capture (un comédien filmé en gros plan en haute résolution, avec sa performance transposé sur un modèle numérique en 3D). Là encore, je bondis! Il convient de rappeler que cette technique a été mise au point en France, près de 10 ans plus tôt, par les français de Duboi, pour le film Vidocq. Si le film ne brille pas pour son scénario, il a quand même le mérite d'inclure une scène où Gérard Depardieu fut filmé en gros plan en HD, avec un programme qui recopie la performance sur un double virtuel. Plus tard, ce procédé fut repris dans le fond pour "copier" la performance d'Edward Norton sur le personnage de Hulk dans L'incroyable Hulk de Louis Leterrier.

Vidocq - Les effets spéciaux

Alors, messieurs les journalistes, s'il vous plait, révisez vos copies avant de publier.

Tutoriel After Effects - Importer un fichier obj


Bonjour à tous

Voici le tutoriel du jour : comment importer un fichier avec l’extension *.obj dans After Effects.

OBJ est un format de fichier contenant la description d'une géométrie 3D (definition wikipedia). De base, After refuse l'importation d'un fichier 3d dans son interface. Cependant, il existe une petite astuce pour contourner cette interdiction, et amener un fichier 3D au sein du logiciel.